Comment se passe une séance accompagnée de régulation émotionnelle ?

Une séance se déroule en trois temps :

– 1ère étape : prise de contact le plus souvent au téléphone, pour fixer un rendez-vous.

– 2ème étape : le revécu sensoriel

Lors de ce rendez-vous, vous vous asseyez confortablement au calme. Vous décrivez brièvement une situation représentative de la difficulté que vous souhaitez réguler.

Vous êtes ensuite invité à fermer les yeux et à vous laisser guider par des consignes claires et concises qui vous permettent de solliciter votre capacité naturelle de régulation émotionnelle.

En fin de séance, vous ressentirez peut être le besoin de prendre un court temps de transition avant de reprendre vos activités (10 à 15 minutes). Vous pouvez si vous le souhaitez vous exprimer sur votre ressenti, mais ce n’est pas indispensable.

Il est plus confortable de prévoir une heure pour les différents temps de ce rendez-vous, mais les séances durent généralement moins longtemps.

– 3ème étape : le bilan

Environ dix jours après la séance, un rendez-vous téléphonique est fixé afin que vous puissiez faire le bilan de l’évolution de la situation qui était problématique.

S’il n’y a pas d’amélioration ou qu’une nouvelle perturbation émotionnelle se présente lors d’une situation analogue, une deuxième séance peut être nécessaire pour réguler la perturbation.

Si vous avez pu observer, lors d’une situation analogue, que l’émotion est désactivée, alors elle le sera durablement. Vous pouvez choisir de réguler une autre perturbation à partir d’une nouvelle situation différente pour continuer ce processus de libération émotionnelle ou, si vous n’en ressentez pas le besoin, attendre qu’une autre émotion négative se présente.

Quel processus entre en jeu pour réguler les émotions ?

Dans ses recherches, Luc Nicon a mis en évidence que nous sommes tous dotés d’une fonction autonome et naturelle de régulation émotionnelle. Mais quand le mécanisme est bloqué, cette régulation ne se fait pas.

Ces blocages se manifestent dans notre quotidien par toutes nos difficultés émotionnelles récurrentes : nos peurs, nos angoisses, nos phobies, nos anxiétés, nos stress, nos agacements, nos violences, nos inhibitions…

Sans en connaître encore avec certitude le mécanisme biologique, les résultats obtenus sur un grand nombre de personnes montrent que, lorsqu’une situation à l’origine d’une réaction de peur est revécue comme proposé lors d’un accompagnement par un professionnel Tipi, cette peur est désamorcée. Encore faut-il que ce « revécu » ne soit pas une projection intellectuelle mais bien une réalité émotionnelle, sensorielle. Autrement dit, c’est à travers son ressenti physique et non avec son intellect qu’il faut rechercher l’origine de la peur. Et c’est souvent là toute la difficulté, tant nous sommes habitués à réfléchir plutôt qu’à ressentir.

« J’aimerais vaincre ma peur des araignées. Est-ce-que je vais devoir me confronter réellement à l’animal pour me débarrasser de cette difficulté ? »

Non ! En effet, pour que le processus de régulation émotionnelle se déroule correctement, on a besoin de se sentir en sécurité, que ce soit « à chaud » (quand on vient juste de vivre la situation) ou en différé (comme c’est le cas lors d’une séance accompagnée).

Combien de séances faut-il pour réguler une émotion définitivement ?

La majorité des perturbations sont régulées de façon durable en une séance. Parfois, une ou deux séances complémentaires sont nécessaires.

La régulation est totale, complète. Il ne peut y avoir de demi-mesure : c’est tout ou rien. La peur disparaît dès que sa source a été sensoriellement revisitée. Si, malgré tout, la peur est toujours active après une première introspection, elle sert de support pour remonter plus loin encore dans le ressenti. En effet, à partir de l’événement d’origine qui a créé la peur, de nombreuses situations similaires se succédent généralement en s’empilant et en amplifiant chaque fois la peur. Pour remonter sensoriellement jusqu’au cœur de la peur, il faut parfois en affronter l’écorce et les couches successives. En clair, on sait que l’on est arrivé à destination lorsque la peur ne se manifeste plus. Et si la peur disparaît, les comportements qu’elle engendrait cessent également.

Cette régulation systématique, en l’état actuel des recherches menées par Tipi, connaît pour le moment quelques limites. En effet, la régulation de la souffrance doit parfois se faire en plusieurs temps si cette souffrance s’accompagne de maladies physiques ou de comportements compulsifs (anorexie, bégaiements, tocs, addictions). Dans ce cas, tant du point de vue émotionnel que physique, le résultat est parfois spectaculaire. D’autres fois, il faut plusieurs accompagnements par un professionnel Tipi formé à la régulation émotionnelle psychosomatique pour être libéré durablement .

En savoir plus : l’étude menée sur 300 personnes

Entre 2003 et 2007, Luc Nicon, le fondateur de la démarche, a réalisé une étude portant sur 278 personnes en souffrance émotionnelle. Pour ces personnes atteintes de phobie, d’angoisses, d’inhibition, de dépression ou d’irritabilité, seulement 7 ne sont pas totalement venues à bout de la difficulté qui les handicapait. Dans 79% des cas, cette « désactivation » est intervenue en une seule séance. Les 21% restant n’ont que très exceptionnellement nécessité plus de 2 séances pour obtenir le même résultat.
Ces chiffres peuvent paraître provocateurs tant ils sont incroyables… pourtant, depuis la parution de cette étude, la technique s’est encore affinée et, aujourd’hui, elle est totalement maitrisée. Plus de 700 professionnels formés à la régulation émotionnelle confirment quotidiennement ces résultats.

Peut-on réguler ses émotions en autonomie ?

Oui. Chacun possède une capacité naturelle de régulation émotionnelle, indépendamment des connaissances ou de la culture. Elle est donc accessible à tous, à tout moment.

Pour apprendre à la solliciter en autonomie, je propose des formations individuelles ou collectives, en 2 sessions d’une heure chacune.

Grâce à ces formations, vous pourrez réguler définitivement vos émotions par vous-même en situation, c’est-à-dire au moment même où la difficulté se présente.

Toutefois, dans certaines situations, ce n’est parfois pas évident de se mettre en condition de prendre en compte les sensations physiques qui se manifestent dans notre corps. Par exemple, si l’on est en panique en situation de conduite sur autoroute, ou dans un avion, on n’arrive pas toujours à réguler son stress à ce moment là et il est préférable de le faire en différé, lors d’une séance accompagnée.

Parfois, dans d’autres situations, si l’émotion est trop forte, nous n’avons pas toujours la présence d’esprit de prendre du recul pour traiter notre émotion. Par ailleurs, certaines personnes ont peur de ne pas savoir comment faire par elles-mêmes, ou de s’aventurer seules en redoutant ce qui va se passer. D’autres  encore préfèrent se faire aider d’un spécialiste pour vivre cette expérience.

Pour ces différentes raisons, il est parfois plus adapté de faire une séance accompagnée.

Y a-t-il des contre-indications à la régulation émotionnelle ?

Non. Il s’agit de solliciter une capacité naturelle dont dispose chacun, à tout âge. C’est une démarche naturelle qui peut être mise en œuvre par toute personne, sans risques ni effets indésirables, quelle que soit son éventuelle pathologie.

Peut-on utiliser notre capacité de régulation émotionnelle pour venir à bout de troubles physiques ?

Non, pas en autonomie. Il s’agit de réguler les émotions, même si elles s’accompagnent bien sûr de manifestations physiques.

Toutefois, en se libérant sur le plan émotionnel, on accède à un bien-être psychique qui permet bien souvent d’atténuer ou pour le moins de mieux vivre les symptômes physiques dont on souffrait. Aujourd’hui ce lien corps/esprit est prouvé par de nombreuses études scientifiques. En naturopathie, on considère souvent que les désordres physiques sont la conséquence d’un déséquilibre psycho-émotionnel non traité. Autrement dit, le stress porte une atteinte certaine à la vitalité de l’organisme. Celui-ci, affaibli et mobilisé pour lutter contre le stress, n’est plus en mesure de se défendre pleinement contre les agressions extérieures ou de compenser ses propres faiblesses physiologiques héréditaires ou acquises.

Comme le rappelle la définition de l’OMS, “la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social”. Dans la recherche de cet équilibre fragile, la régulation émotionnelle permet d’accéder au bien-être mental, condition nécessaire au bien-être physique.

Cette démarche ne remplace en aucun cas un avis ou un traitement médical.

La régulation émotionnelle et les comportements compulsifs

Se libérer des comportements compulsifs par la régulation émotionnelle est possible depuis peu grâce aux dernières recherches en psychosomatique de Luc Nicon.

Je suis en cours de formation à cette approche spécifique. Merci de me contacter pour tout renseignement.

Cette démarche ne remplace en aucun cas un avis ou un traitement médical.

La régulation émotionnelle et les addictions : alcoolisme, tabagisme, ou autre comportement addictif

Se libérer des addictions par la régulation émotionnelle est possible depuis peu grâce aux dernières recherches en psychosomatique de Luc Nicon.

Je suis en cours de formation à cette approche spécifique. Merci de me contacter pour tout renseignement.

Cette démarche ne remplace en aucun cas un avis ou un traitement médical.

Comment vais-je réagir par la suite si je régule une peur ? N’y a-t-il pas un risque de ne plus savoir se protéger ?

Certaines personnes craignent de ne plus réagir de façon adaptée et se demandent s’il ne vaut mieux pas conserver leur fonctionnement habituel, comme par exemple :

–         Fuir en présence de l’animal redouté

–         Se mettre en colère face à une injustice

–         Faire profil bas en situation de violence

–         Prendre des initiatives au sein d’un groupe en cas d’insécurité, etc.

« Il ne s’agit pas de porter un jugement sur le bien fondé de nos réactions face à la peur, mais de prendre conscience que ces comportements surviennent lorsque nous sommes sous l’emprise d’une émotion désagréable.

Dans ce cas, nous ne sommes plus maîtres de nos choix, car nos capacités intellectuelles sont considérablement amoindries. Nous ne sommes plus en ouverture sur notre environnement mais en position de défense pour préserver notre intégrité physique et nos acquis. Nos réflexions et nos actes s’en trouvent altérés.

En régulant les blocages qui produisent nos perturbations émotionnelles, nous recouvrons la disponibilité de l’ensemble de nos facultés. Et ce n’est pas pour autant que nous perdons notre capacité d’indignation, notre combativité pour faire vivre nos idées, notre volonté de remédier aux injustices, [notre créativité ou notre réaction instinctive de peur face à un danger physique].

Bien au contraire, nous gagnons considérablement en lucidité et en efficacité. Après avoir régulé nos émotions, là où nous nous contentions d’afficher notre intolérance par exemple, nous pouvons désormais agir concrètement dans le respect de chacun. »

Luc Nicon,  Revivre sensoriellement aux éditions Emotons Fortes, 2013

Je souhaite me faire accompagner pour lever un blocage émotionnel que j’identifie clairement. Comment faire ?

Le point de départ incontournable d’une séance accompagnée de régulation émotionnelle est un exemple (et un seul) de la situation de perturbation émotionnelle que vous avez identifiée. Si plusieurs exemples vous viennent à l’esprit, choisissez-en un. Une fois cette première étape franchie, vous pouvez faire une séance accompagnée.